Un texte, une pub, épisode 3

Ciel, serait-ce une pub de parfum? Gagné! Voici l’épisode 3!

(Texte issu de l’univers de mon roman  » Le chant d’Eleysia »)

 » La reine regardait à l’horizon, ses longs cheveux roux brillaient d’une lueur vive tant ses reflets ardents dansaient dans son dos au soleil de midi. Si silhouette fonçait à vive allure. Sur le dos d’Aloysius, elle parcourait une cité moderne, qui pourtant n’était pas terrienne. Les rues étaient toutes symétriques, blanches et pavées de marbre et de plaques de lave gravées de multiples symboles. Les bâtiments étaient telles des flèches d’albâtres, aux fenêtres opaques, d’un noir de jais.

Les habitants ne faisaient pas attention à eux. Grâce à un sortilège, ils étaient parfaitement invisibles pour les passants.

Elle tendait un miroir en direction de l’astre céleste, cherchant sa route dans ce dédale de chemins de pierre.

— Tu es sûre que le portail est par là?

La voix d’Aloysius résonnait dans son esprit. Ils s’étaient posés près d’une majestueuse fontaine, remplie de statues d’art contemporain représentant des formes géométriques improbables.

— Oui, le miroir reflète sa présence, il est juste plus loin de la ville…Vers la colline, au fond.

La licorne noire secoua la tête, s’ébrouant un peu. La reine sourit, caressant son encolure, avant de lui indiquer la direction précise. Sans prévenir, il se cabra, faisant sursauter Atarillë qui s’accrocha de toutes ses forces. Il fonça dans le chemin indiqué, à toute allure.

Passé la peur et l’effet de surprise, Atarillë savoura cette sensation de liberté si chérie. Le vent dans ses cheveux, elle jeta sa tête en arrière, savourant la vitesse comme une douce drogue s’invitant dans ses veines.

Ils s’éloignèrent du cœur urbain, pour rejoindre une vallée encaissée de verdures et de roches de marbre.

Aloysius finit par s’arrêter, reniflant l’herbe avec curiosité.

— Si j’étais toi, je ne goûterais pas cette herbe.

— Et pourquoi pas?

— La dernière fois que tu as tenté l’expérience dans un autre monde inconnu, tu as passé un très mauvais moment.

La licorne se mit à hennir, provoquant l’hilarité de sa cavalière. D’un geste sûr, elle leva le miroir vers le soleil et celui-ci s’illumina, prenant une belle couleur dorée.

— On y est.

Un arc-en-ciel apparut alors, reflétant les mille nuances de bronze et d’or, ouvrant un portail iridescent, dans lequel ils s’engouffrèrent. »

Edelia

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