» Le crépuscule dévorait le paysage. Tel un tableau psychédélique, le ciel avalait l’horizon, se mêlant à la mer en une ronde délicieuse de parme et de cramoisi. Cette vision me rappelait les vallées bienheureuses de mon enfance, près des falaises et des collines escarpées, envolées dans un monde féerique où la voûte céleste, comme cette soirée, exposait ses plus beaux atours de damoiselle prête pour le bal.
Chaque soir était un festival en ce monde, sur Terre je n’avais plus la force, ni l’envie, d’admirer autant le coucher de soleil. Seule la pluie, seul l’orage avait mon inclinaison. Mais le calme sauvage d’un soir d’hiver me ramena à la sérénité, trop vite oublié jadis, dans mes étés orageux. »
Edelia